2011/08/18

Impression de conduite: 2011 Dodge Journey SE Plus

Introduction.
 
Pour le millésime 2011, le groupe Chrysler a presque entièrement renouvelé sa gamme de véhicules offerts. Les années de vache-maigre avant 2008, avait faillis faire fermer la compagnie, mais avec l’injection de fonds des gouvernements canadiens et américains, Chrysler a su rester à flot. De plus, les bonnes décisions ont été prises au bon moment, en investissant dans la flotte de véhicule offerte. La qualité s’est grandement améliorée et cela a eu son effet, puisque Chrysler a retrouvé une certaine profitabilité et a aussi pu rembourser une partie de sa dette envers les gouvernements. C’est bien pour nous à deux niveaux. Premièrement, nos deniers durement gagné et donner au gouvernement n’ont pas servi à sauver une compagnie voué à l’extinction et aussi, on a droit à de bien meilleurs produit de la part de Chrysler à un prix raisonnable. Alors je vous propose donc aujourd’hui, un petit essai d’un des véhicules qui a été rajeunis à l’aide de l’argent de vos taxes et impôts, on parle du Dodge Journey.
 
En 2011, le Journey amorce sa carrière internationale. En effet, avec l’arrivée du groupe Fiat dans les finances de Chrysler, le Journey est maintenant offert en Europe sous la forme du Fiat Freemont. À part les différents badges et le nom de modèle, il est parfaitement identique au Journey que nous avons au Canada. Bien sûr, je ne l’ai pas essayé, mais j’imagine que mon essai plaira à mes lecteurs d’outre-mer. La version que j’ai essayée est le SE Plus, qui se détail à partir de 20 495$. Une coche en dessous on retrouve le SE avec l’ensemble Valeur Plus pour 18 995$. Ces deux véhicules sont équipés d’un quatre cylindres de 2,4 litres. Un V6 de 3,6 litres est disponible dans la version SXT pour 23 995$ et la transmission intégrale arrive avec le R/T pour 28 995$. Alors, allons voir de ce pas ce qui a été amélioré dans le Journey 2011.
 
Finition et intérieur.
 
C’est probablement dans l’habitacle que la différence entre un Journey 2010 et un Journey 2011 est la plus frappante. Dodge a tout simplement fait un pas de géant à ce niveau. Auparavant, la finition des habitacles de la compagnie américaine laissait grandement à désirer. Ce n’est certainement plus le cas avec la nouvelle mouture. Sans exagérer on est au niveau des meilleures réalisations de la catégorie, incluant Volkswagen. Les matériaux utilisés sont de bonne qualité, avec des plastiques mous, des tissus de qualité et j’en passe. On a même des appliqués en plastique style aluminium brossé et pour une fois c’est bien réussi. Fallait bien que ce soit Dodge qui réussisse le coup! L’assemblage est peut-être un peu moins bon que certains compétiteurs, mais c’est plus que tolérable. Le dessin de la planche de bord est aussi à souligner, il est à la fois intéressant et moderne, ce qui ne fut pas toujours le cas chez la compagnie américaine.
 
Le reste des éléments de l’habitacle sont moins impressionnant, mais on a rien de vraiment méchant. Le siège du conducteur est confortable. Par contre, il manque un peu de support. Disons qu’il est plus format américain moyen que format Phil et ça se ressent dans les courbes prononcées. L’espace à cet endroit est suffisant et la position de conduite, bien que haute, est correcte. La visibilité vers l’avant est aussi sans reproches, si ce n’est que le véhicule est peut-être un peu difficile à placer sur la route à cause du capot un peu trop grand. On a pas non plus d’angle morts important et la visibilité arrière est suffisante.
 
À l’arrière l’espace est de bonne dimension et le coffre est gigantissime. Les banquettes arrière sont rabattable 60/40 et cela donne un fond plat jusqu’à l’avant. Le siège passager se rabattant aussi à plat. En option dans le modèle essayée on a droit à une troisième rangée de bancs qui se camoufle dans le plancher du coffre. Pour enfants seulement, parce que l’espace est plutôt exiguë à cet endroit. Si cela doit absolument être des adultes, alors pour courts trajets uniquement. Aussi, on a plein de coffres et autres cubicules disposer un peu partout dans la voiture, soit dans le plancher ou dans le tableau de bord. Il faudra vraiment avoir beaucoup de matériel à transporter pour manquer d’espace dans le Journey.
 
La climatisation et différentes fonctions du véhicule sont accessible via un écran tactile qui trône au centre du tableau de bord. Il est facile d’utilisation et la présentation est agréable. De plus, on a droit à un autre écran multifonctions entre le compte-tours et le compteur de vitesse. Le système de son de base est correct sans plus, mais on peut commander des systèmes plus perfectionnés qui semblent être assez performants. De toute façon, cela n’a jamais été une faiblesse chez Dodge.
 
Tenue de route et performance.
 
Sous le capot du Journey 2011 on retrouve d’autres nouveautés. Quoique mon modèle d’essai reçoit le même moteur dont il était équipé en 2010. Il s’agit d’un 4 cylindres en ligne de 2,4 litres, le fameux GEMA, qui anime plusieurs véhicules du fabricant américain. Il s’agit d’un moteur conçu et fabriqué en collaboration avec Mitsubishi et Hyundai. Son bloc et sa culasse sont en aluminium et on retrouve dans cette dernière, un double arbre à cames en tête avec une distribution variable sur la came d’admission seulement. L’injection est électronique séquentielle multipoint. Tout comme dans le reste des véhicules Chrysler qui en sont équipé, il développe 172 Hp à 6 000 tr/min et 165 lb-ft à 4 400 tr/min. J’aurais tendance à dire que dans le Journey c’est un peu limite. Il garde les même défauts que partout ailleurs, avec un bruit de moulin à coudre désagréable et un accélérateur paresseux. Au moins, l’insonorisation du Journey nous sauve de son bruit industriel jusque dans la stratosphère du compte-tours. Les accélérations sont dans la moyenne et cela permet de bien se débrouiller en ville. Par contre, une fois sur autoroute le moteur semble s’essouffler et vaudra mieux prévoir ses dépassements à l’avance. Personne ne lui demande de se transformer en voiture de courses, mais si les performances font parties de vos critères d’achat vaudrait mieux passer au V6.
 
Je n’ai malheureusement pas essayé ce dernier, mais la plupart des journalistes automobiles en disent beaucoup de bien. Le Pentastar est un V6 de 3,6 litres avec un angle de 60 degrés. Le bloc et la culasse sont en aluminium et il est équipé d’un double arbre à cames en tête de 24 soupapes. La distribution est variable sur la came d’admission et d’échappement et l’injection est électronique séquentielle multipoint avec l’allumage direct. Dépendant de l’application, les niveaux de puissance diffèrent. Dans le Journey il développe 283 Hp à 6 350 tr/min et 260 lb-ft à 4 800 tr/min. C’est 111 Hp de plus que le 2,4 litres  et cela fait des miracles pour les temps d’accélérations. Le 0-100 km/h est effectué en 7,5 secondes et le ¼ de mile en 15,9 secondes à une vitesse finale de 140 km/h. Malheureusement la consommation en prend pour son rhume, avec 19 mpg en ville et 30 mpg sur autoroute.
 
Côté transmission avec le 2,4 litres on a droit à une transmission automatique à 4 rapports. Elle s’acquitte de sa tâche plutôt bien. Les changements de rapports étant doux et opportun. En fait, je ne me rappel plus en détails de son comportement ce qui est bon signe puisqu’elle n’a pas de défauts majeurs. On aurait seulement souhaité un autre rapport pour plus d’économie d’essence. Une transmission à 6 rapports est offerte, mais il vous faudra vous équiper du V6, puisqu’elle est uniquement disponible avec ce dernier. De plus, la traction intégrale devient disponible uniquement avec ce moteur. Je n’ai pas eu la chance d’essayer les deux items, mais il ne devrait pas y avoir de gros problème de ce côté.
 
Reste le châssis, qui ma foi n’est pas mal du tout, surtout pour ce genre de véhicule. La direction est plutôt ordinaire, avec un transfert d’information suffisant, mais qui pourrait être mieux. Son action est précise et elle est relativement bien calibrée. On a un grip suffisant pour le genre de situation auxquels le véhicule sera confronté dans la vie de tous les jours et malgré son apparence, on conduit le Journey beaucoup plus comme une voiture qu’un camion. La suspension est confortable et sait bien absorber les petites imperfections, pour les plus grosses ça cogne un peu dans le châssis. Avec l’insonorisation, qui est très bonne, et la douceur de roulement, on a une nette impression de qualité. Le freinage est adéquat avec une attaque moyenne à la pédale. Il s’agit plus d’un interrupteur que d’un contrôle vraiment modulable, mais encore une fois, c’est plus que suffisant pour le rôle que le véhicule aura dans votre famille. Bref, rien pour se faire des frayeurs, mais agréable à conduire néanmoins.
 
Fiabilité.
 
Pour ce qui est de la fiabilité, il n’y a pas vraiment d’inquiétude à avoir. Le moteur 2,4 litres est éprouvé et travail dans les produits Chrysler depuis un bout de temps. Restera à voir avec le nouveau V6, mais je n’ai pas d’inquiétude de ce côté. Il faudra faire attention aux transmissions qui semblent encore être un point faible chez Chrysler. Sinon, il s’agit tout de même d’un nouveau modèle, alors le temps nous dira s’il est vraiment fiable.
 
Conclusion.
 
Chrysler a vraiment réussi un tour de force pour 2011. La gamme est presque totalement renouvelée et la qualité des produits a énormément évolué. Le Journey en est un très bon exemple du renouveau de la compagnie. Et même lorsqu’on le compare à ses compétiteurs, il sait garder la tête haute. Rare sont les véhicules qui offrent autant d’espace cargo et de rangement dans une voiture pouvant accueillir 7 passagers. De plus, on ne fait pas vraiment de compromis côté agrément de conduite et confort. Un vrai gagnant, à acheter sans aucune hésitation, si on a besoin d’un tel véhicule.
 
Design et finition :  4/5
Moteur et performance :  3/5
Tenue de route et confort :  4/5
Fiabilité : 3/5
Total : 14/20

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