2020/04/29

Top 10 des VUS compact 2020.


J'imagine que plusieurs personnes n'ont pas l'achat d'un nouveau véhicule en tête ces temps-ci. Avec toute l'incertitude qui plane sur la province. Et je ne parle même pas de ceux qui n'ont pas d'emploi au moment où on se parle. Néanmoins, vous êtes peut-être dans la situation où vous devez changer de véhicule. Votre contrat de location est à échéance ou votre vieu bazou tombe en ruine et vous ne voulez pas le réparer pour la 100ième fois. Je vous propose donc mon top 10 des meilleurs VUS compact en vente sur le marché présentement. Vous me connaissez, je n'aime pas du tout ce genre de véhicule, mais c'est ce qui est à la mode aujourd'hui. Alors, je vous fait un petit cadeau en ces temps difficiles. Un conseil, bien que je vous remercie de votre totale confiance en mes choix, allez essayer votre véhicule préféré. Ce qui me plaît ne vous plaiera peut-être pas. Tous les goûts sont dans la nature comme dirait l'autre.


#1 Toyota RAV4 Hybrid.

La nouvelle génération du RAV4 trône très haut au-dessus de sa concurrence présentement. Sa version hybride raffle facilement la première place de mon palmarès. La fiabilité des produits Toyota n'est plus à prouver et ils offrent une valeur de revente en béton armé. Surtout le RAV4 Hybrid. C'est pourquoi je le sépare de sa version à essence. Malheureusement, il est un peu difficile à trouver en concession. Par contre, les quelques semaines de pauses dû au COVID-19 ont peut-être pu permettre à nos chères concessionnaires de renflouer leur stock. Outre une fiabilité à tout épreuve, le RAV4 Hybrid offre un raffinement supérieur dans cette gamme de véhicule et le plaisir de conduire est quand même au rendez-vous. Avec une bonne réserve de puissance et un châssis bien réglé. Le saint-graal est le nouveau RAV4 Hybrid Prime qui est branchable pour une courte balade en 100% électrique. Dans tous les cas, le prix plus élevé en vaut le coup. Il n'y a pas beaucoup de bon investissement dans le domaine de l'automobile, mais vous vous en sortirai pas trop mal avec le RAV Hybrid.

#2 Toyota RAV4.

Le RAV4 à essence se place tout près du RAV4 Hybrid, mais tout de même à la deuxième place. Il est moins écologique que son frère jumeau. Il offre aussi une bonne consommation d'essence, mais évidemment pas aussi bonne que la version hybride. Par contre, il est aussi moins chère sans pour autant offrir des prestations si différentes que la version électrifiée. Il est peut-être même plus fiable étant donné que toute la quincaillerie du système hybride n'est pas présente et simplifie d'autant l'entretien. Encore une fois, l'achat d'un véhicule neuf est rarement un investissement qui rapporte, mais au moins, avec le RAV4, vous ne perdrez pas trop d'argent.

#3 Honda CR-V.

Une autre valeur sûre. Honda nous prépare une version hybride de son VUS best-seller dans les prochains mois. Peut-être que celle-ci le fera remonter un peu dans le palmarées. Pour l'instant, on doit se contenter de la version à essence. Le CR-V a jouit pendant des années d'une fiabilité à toute épreuve, mais avec l'arrivée du 4 cyl. 1,5L turbocompressé, la légende a pris un peu de plomb dans l'aile. C'est pourquoi le camion de Honda se retrouve à la 3ième place. Les performances et prestations sur route sont aussi un peu décevante, pour ne pas dire soporifique. Si la portion sport d'un VUS ne vous importe pas trop, c'est encore un très bon achat avec une valeur de revente en béton armé et un réseau de concessionnaire à l'avenant.

#4 Mazda CX-5.

Mazda a pris le pari de misé sur la conduite sportive dans un segment qui s'intéresse beaucoup plus à l'espace de rangement et au look. Heureusement, la compagnie de Hiroshima a été capable de tenir le bout de sa gageure en offrant le VUS avec la conduite la plus intéressante de tout mon palmarès et de loin. À part la hauteur, rien ne nous laisse croire qu'on est au volant d'un pataud camion. Le moteur a de la reprise et la tenue de route est exemplaire. Par contre, on a dû faire des concessions ailleurs. Le CX-5 n'est pas celui qui est le plus logeable. Ce n'est pas le moins chère non plus. La consommation d'essence est à la hausse et, bien que la raffinement se soit amélioré avec la dernière génération, ses compétiteurs font beaucoup mieu de ce côté. Le plus gros problème du CX-5 vient en fait de sa famille même. Le CX-30 promet le même genre de prestations pour un prix moindre. Reste à voir lequel restera sur le marché dans les prochaines années.

#5 Subaru Forester.

Il fût un temps où le Forester était l'équivalent du CX-5 ci-dessus. Il offrait le meilleur compromis entre le comportement d'une voiture et le logement et les capacités de franchissement d'un camion plus rustique. C'était le premier multisegment disponible au Québec. Par contre, avec le temps il a pris de l'embompoint et s'est embourgeoisé. C'est maintenant la XV Crosstrek qui reprend le rôle de véhicule pour hipster. Ce faisant le Forester a gardé une fiabilité correct et une tenue de route intéressante. C'est pourquoi il se retrouve au milieu de mon palmarès.

#6 Nissan Rogue.

Le Rogue ne fait rien de vraiment bien, mais rien de vraiment méchant non plus. C'est l'image parfaite de la normalité. La petite famille banlieusarde standard, dans le quartier ordinaire, qui paie ses taxes et écoute «La Voix». Et non, il n'y a pas de tueur en série sanguinaire qui se cache sous l'apparence lambda. Il s'agit vraiment du golden retriever de la famille des VUS compact. J'aurais pu le placé plus haut ne serait-ce que pour ça. Parce que clairement, le client typique de VUS achète son véhicule comme il magasine un électorménager. Ce qui l'empêche d'être plus haut dans mon palmarès est une fiabilité à long terme très discutable. Une fois la garantie finit, les problèmes de transmission CVT et de boîtier de transfert feront leur apparition. Il y a aussi le fratricide Qashqai qui lui fait de l'ombre. Mais celui-là, je vous en reparle une autre fois.

#7 Volkswagen Tiguan.

Tout comme le Forester, fût un temps où le Tiguan ce serait placé plus haut dans mon palmarès. L'ancienne génération rivalisait avec le CX-5 pour l'agrément de conduite et avec le RAV-4 pour le raffinement. Malheureusement, les comptables du constructeur allemand s'en sont mêlés et on a maintenant droit à une version «américanisé» de l'ancien Tiguan. C'est-à-dire que la sportivité a laissé sa place à l'espace et l'individualité aux économies d'échelle. De plus, la fiabilité des produits Volkswagen, bien que grandement amélioré, est tout de même assez aléatoire si on la compare à Toyota ou Honda. Je ne peux donc pas placé l'actuel Tiguan plus haut dans mon palmarès.

#8 Kia Sportage.

Le meilleur rapport qualité / équipement de la catégorie. De plus, pour ceux qui ne peuvent se passer de leur téléphone intelligent, l'interface UVO de Kia est une des meilleure sur le marché. Il offre en plus un style assez agréable sous la plume de Peter Schreyer. Par contre, la consommation d'essence n'y est pas. La finition, bien que attirante, laisse à désirer et les motorisations sont ordinaires. Finalement, l'ancienne réputation de Kia suit toujours ces véhicules ce qui fait que la valeur de revente est au plancher.

#9 Chevrolet Blazer.

Rien de plus ennuyant qu'un Chevrolet Equinox. Néanmoins, ce dernier est offert a bon prix, a un équipement conséquent et une fiabilité correct. Le Blazer rajoute beaucoup de piquant dans cette recette. C'est pourquoi je le place en 9ième position. Il a un style bien à lui et un châssis plus affuté surtout dans sa version RS. Les motorisations sont aussi plus inspirés avec un 2,5L atmo et unV6 de 3,6L. Faudra y mettre le prix par contre. En général 8 000$ de plus qu'un Equinox équivalent, mais environ le même prix que le RAV4 Hybrid en tête de mon top 10. Svp, en location le temps de la garantie seulement. La dépréciation est affreuse.

#10 Jeep Cherokee.

Parlant de mauvaise fiabilité, j'en aurais vraiment long à dire a propos du légendaire Cherokee. Il y a plusieurs VUS compact qui pourrait facilement lui voler sa place en dernière position. Par contre, aucun n'a les prétentions et les capacités hors-route de ce VUS. Le fameux slogan «trail rated» de Jeep n'est pas que du marketing. Le Cherokee passera à bien des endroits que votre RAV4 ne peut qu'imaginer. C'est encore plus vrai en version Trailhawk qui rajoute une tonne d'équipement pour les sentiers sans pour autant le rendre trop rustique. Si vous aimez le design et le look avant tout, votre carosse est avancé. Attention! Tout comme l'Equinox ci-dessus, en location le temps de la garantie de 36 mois uniquement.


2020/04/16

Impressions de conduite: Audi SQ5 2013-2017.


Introduction.

En 2020, il y a une nouvelle race de sport utilitaire qui commence à faire pas mal de bruit. Ce sont des véhicules où le mot sport prend beaucoup plus de place. L’invasion provient surtout des contrées barbares, aussi connut sous le nom d’Allemagne. Le premier à avoir défier l’Empire romain fut le Porsche Cayenne et croyez-moi, il fut toute une vague lors de son dévoilement en 2002. Depuis, les invasions du monde des voitures de sport se sont reproduites à maintes reprises avec le BMW X5M ou le Mercedes-Benz ML63 AMG. Aujourd’hui, la course à l’armement a rejoint les sport utilitaire compact avec la première salve tirée par le BMW X3 en 2007 avec son moteur de 268 Hp. L’arme de destruction massive actuelle étant le Porsche Macan Turbo que tout bon gestionnaire d’entreprise se doit d’avoir dans son garage chauffé.

De cette catégorie de véhicule, j’ai pu essayer le Audi SQ5. Un véhicule sport utilitaire compact de luxe doté d’un gros moteur puissant, mais habillé d’une carrosserie relativement standard. Bref, un mondain Audi Q5, mais survitaminé. Est-ce que ces prétentions sportives le sont vraiment? Et devrait-on privilégiez ce type de véhicule au lieu de vulgaire berline de sport, telle la S4. Voici ce que j’en pense.

Prenez note que mon essais s'est déroulé bien avant la pandémie de COVID-19. Alors, le tout s'est fait de façon propre et stérile. Aussi, la version du SQ5 que j'ai pu essayer n'est plus disponible dans le neuf. Donc, prenez cet article comme un genre de guide d'achat à l'usager. Il y a d'ailleurs de belles aubaines à faire de ce côté car le SQ5 déprécie comme neige au soleil.

Design, intérieur et finition.

Depuis plusieurs années, le style de Audi est plutôt évolutif que révolutionnaire. Et c’est bien le cas pour le SQ5. On reconnaît tout de suite le style des versions moins sportives du Q5. Et à part quelques trappes d’air et des roues plus grosses, il n’y a pas grand-chose pour différencier le SQ5 de ses congénères. Remarquez que certains, verront le tout comme un atout. Personnellement, j’aurais aimé un peu plus d’audace. Au moins, la finition et les matériaux sont sans reproches. Mon véhicule d’essais étaient de couleur Blanc ibis, une des couleurs de base et aussi une couleur qui ne cache pas très bien les défauts. Pourtant, la peinture a su résister au temps et ne présentait pas aucune «pelures d’orange» comme on dit dans le métier.

À l’intérieur le design est sobre et sombre, d’autres diront ennuyant. Par contre, l’ergonomie est sans faille et encore une fois l’exécution est exemplaire. Le siège conducteur est très confortable et ajustable de plusieurs façon à l’aide de commandes électriques. Idem pour le volant. Au final il est aisé de trouver sa position de conduite idéale. Seul petit reproche les sièges pourraient avoir un peu plus de support latéral. Heureusement, le tout n’est apparent qu’en conduite sportive. La fameuse interface MMI de Audi est ici au rendez-vous et elle fonctionne extrêmement bien. L’écran tactile est claire et précis et son utilisation instinctive. Mon véhicule était équipé du système de son de série Bose et celui-ci offre une bonne précision ainsi qu’une puissance adéquate. Pour les mélomanes, on peut avoir une audio Bang & Olufsen en option. Bien que je ne l’ai pas essayé dans un Q5 ou SQ5, j’ai pu l’entendre dans d’autres véhicules Audi et cela vaut bien les milliers de dollars qu’on vous en demande.

Malgré le fait qu’on soit dans un VUS, l’espace à l’arrière est un peu restreint. Le dégagement aux sièges arrière est assez ordinaire avec 950 mm. Pour comparer avec la S4 dont je vous parlait en introduction, elle s’offre 895 mm à cet endroit. Bien sûr, le coffre est plus conséquent dans le SQ5 et son accès plus facile grâce au hayon électrique. Par contre, il est relativement petit si on le compare à d’autres VUS du même gabarit. Et bien qu’elle ne soit pas disponible au Québec, la S4 Avant familiale offre le même genre de prestation de ce côté. Ex-aequo SQ5 vs. S4.

Comportement routier.

Normalement, le Q5 a droit au classique 4 cylindres en ligne de 2,0 litres turbocompressés. Dans sa version SQ5, il s’offre plutôt le même V6 suralimenté que la S4 d’où ma comparaison. On parle donc du EA837 construit par Volkswagen, un V6 de 3,0L avec un compresseur volumétrique Eaton TVS. Il est doté de l’injection et l’allumage direct en plus de cames variables autant à l’admission que l’échappement et ce sur les 24 soupapes. Toute cette quincaillerie donne de bon résultat avec 349 Hp à 6 500 tr/min. et 347 lb-ft à 4 500 tr/min. Comme on peut s’en douter, toute cette puissance transforme le pateau Q5 de base en athlète olympique. Le 0-100 km/h est expédié en 4,4 secondes et le ¼ de mile en 13,1 secondes. Le SQ5 filant ainsi jusqu’à un maximum de 240 km/h. Le tout étant limité de façon électronique. Malheureusement, mes différents essais s’étant déroulé sur la voie publique, je ne peux pas vous confirmer ces chiffres avec mon propre chronomètre. Néanmoins, au feeling je n’ai aucun doute que le SQ5 soit capable de telle performances. La poussé du moteur est intense et on se retrouve rapidement en zone illégale. Pas certain que mon permis résisterait à une conduite quotidienne de ce véhicule. Si je dois lui donner un seul défaut, c’est que le tout est un peu linéaire. C’est-à-dire que la puissance est disponible à bas régime et son augmentation reste la même tout le long du compte-tours. Comprenez moi bien, le SQ5 ne manque absolument pas de puissance. J’aime seulement les moteurs qui sont plus caractériels que ce dernier.

Les accélérations en ligne droite c’est bien plaisant, mais ça fait son temps. Surtout que la hauteur du SQ5 modifie un peu l’impression de vitesse à la baisse. Heureusement, le châssis répond présent quand on lui en demande un peu plus. Le système quattro légendaire veille au grain et les pneumatiques sont de bonne dimension et qualité. Malheureusement, la direction électrique est moins impressionnante. Le train avant est précis et l’assistance correcte. Par contre, le feedback est inexistant. On est isoler de la route et on doit se fier à notre fessier et nos yeux pour évaluer la vitesse à laquelle on doit aborder une courbe. La position haute du véhicule ne fait qu’empirer le tout. Cela enlève beaucoup de sportivité à un véhicule qui se veut plaisant à conduire. De ce côté, la S4 vous plonge beaucoup plus dans l’action malgré une direction qui a les mêmes défauts.

J’ai pu essayer deux exemplaires du SQ5, un avec les roues de 20 pouces standards et un autre avec le groupe S-Line et des roues de 21 pouces. Si vous privilégiez le confort avant le style, je vous dirais d’opter pour les roues de 20 pouces. En 21 pouces, le SQ5 devient sec et cassant surtout sur nos superbes routes québécoises. Côté freinage la pédale est modulable facilement et la puissance est au rendez-vous. Faut dire qu’on a de bonnes galettes qui coûteront un bras et une jambe à remplacer. De ce point de vue, heureusement pas de freins carbone de disponibles comme c’est la mode sur ce genre de véhicule.

Fiabilité et coût de possession.

En règle générale les produits Audi sont assez fiable. Surtout si on les compare avec leurs concurrents allemands. Le moteur du SQ5 est disponible dans plusieurs modèles différents de la gamme et ce depuis un bout de temps. Il ne cache pas de mauvaise surprise. Et malgré ses prétentions sportives semble solide comme du roc. Méfiez-vous tout de même des modèles qui aurait pu être modifié car souvent ces modifications sont accompagnées d'un pied droit très pesant et d'un manque d'empathie mécanique. Deux endroitsoù le SQ5 risque de frapper un porte-feuille qui ne s'y attends pas. Les coûts d'entretien sont asse élevé chez Audi et les spécialistes hors-réseaux sont assez peu nombreux. Du moins, au Québec. Alors, il faut prévoir le coup. Ensuite, les pneus et les freins sont très solicités par le poids et la performance de la bête. Comme ce tous deux des pièces de performances, attendez-vous à payer plus chère de ce côté et à les remplacer plus souvent. Le SQ5, lorsque neuf, avait une garantie de 4 ans ou 80 000 km tout inclus. Comme le modèle a changé en 2018, vous devriez être capable de trouver un exemplaire avec un restant de garantie.

Conclusion.

Malgré les prestations presque égale du SQ5, la S4/S5 reste plus désirable selon moi. Elle est plus vive et coûtera une peu moins chère en consommable. Par contre, si vous avez besoin de plus d'espace qu'un coffre de berline, le SQ5 est un bon remède. Il offre 95% des performances de la S4, mais un bon 25% plus d'espace dans le coffre. Comme la S4 Avant ne fut pas importée dans cette génération, je dois donc donner une victoire ex-aequo avec le SQ5.

Design : 4/5
Motorisation : 5/5
Tenue de route : 4/5
Fiabilité et coût de possession : 4/5

Score final : 17 / 20

2020/04/12

Capsule mécanique, spécial coronavirus #3.


Bon le confinement continue de plus belle et semblerait qu'on en ait pour encore plusieurs semaines. Alors, pour se désennuyer on peut travailler sur notre voiture. Pas de danger de lui transmettre le coronavirus et en autant qu'on invite pas le voisin pour nous aider, on garde nos distances avec tout le monde.

Ce que je vous propose aujourd'hui est de faire une inspection visuelle de votre voiture. Vous vous assurerez qu'elle est fonctionnelle et que vous n'aurez pas de problème quand vous pourrez voyager à nouveau.

Petit avertissement ici, je vais aller quand même en détails dans certaines opérations. Alors, de grâce si vous ne vous sentez pas à l'aise, laissez ce travail à votre mécanicien lorsque vous pourrez lui rendre visiste. Aussi, vous êtes les seuls responsables de l'état de votre voiture. Je ne fais que vous donner quelques conseils ici. Vous travaillez vous-même sur votre voiture à vos risques et périls. Il est de votre seule responsabilité de faire le tout de façon sécuritaire et en respectant les régles et lois en vigueurs.

La première étape de votre inspection devrait toujours commencer par un petit examen visuel de votre voiture avant même de démarrer le moteur ou faire autre chose. Aussi, assurez que votre voiture soit sur une surface plate et horizontale. Les anomalies devraient vous apparaître assez évidente puisque vous connaissez votre bébé par cœur.

Ensuite, on y va avec le plus important puisque c'est la seule partie de votre voiture qui touche à la route, vos pneus. Encore une fois, un petit examen visuel rapide vous en révèlera beaucoup. S'ils semblent affaissez c'est que la pression devrait être ajusté.

Des bosses plus ou moins grosses sur le flanc du pneu indique que la structure métallique du pneu est endommagé et il devrait être remplacé pour éviter des crevaisons explosives très dangereuses. La plupart du temps ce genre de dommage survient lorsqu'on roule dans un nid de poule ou autres trucs du genre. Le pneu se fait pincer entre le trou et la jante. Donc, si vous avez subis un gros impact dernièrement, il est conseillé de vérifier le tout. Si vos pneus ont plusieurs années, vérifier aussi qu'il n'y est pas de fendillement sur les flancs. À la longue et dans des cas extrêmes, ce genre de dommage peut aussi amener à une crevaison explosive ou au minimum à une perte d'air («slow flat»).

Maintenant, on peut vérifier l'usure de la semelle. Au Québec, l'usure des crampons se mesure en 32ième de pouces et elle doit être de 3/32ième de pouces ou plus pour pouvoir rouler légalement. Honnêtement, vous aurez des problèmes avec vos pneus bien avant d'avoir atteint cette usure. Si vous roulez beaucoup pensez à les remplacer à partir de 4/32ième pour des pneus quatre-saisons ou 6/32ième pour des pneus d'hiver en condition hivernale. L'asphalte sèche devrait avoir moins d'impact sur ces derniers.

Pour mesurer l'usure de vos pneus, faites le tout au milieu de la semelle et mesurant de la base de celle-ci jusqu'au dessus d'un crampon. Un pneu neuf a envion entre 10 et 12/32ième d'épaisseur à cet endroit. Vous pourrez trouver un outil spécifique facilement sur les magasins en ligne. Si vous n'avez pas cet outil de disponible, vous pouvez vous débrouillez avec un 0,25$. Prenez le sous et insérez le au milie de la semelle entre deux crampons sur le côté. Le museau du caribou pointant vers la base de la semelle. Si les crampons ne cachent pas le museau du caribou, vos pneus sont trop usés. Par contre, je vous conseil fortement d'utiliser l'outil de mesure de pneus dont je vous parle. Vous éviterez ainsi l'ambiguité et les erreurs. De plus, cela ne coûte que quelques dollars.

Il est normal que les côtés de la semelle soit plus usées que le milieu, mais le tout doit être minime,1/32ième de différence maximum. Si ce n'est pas le cas, soit vos pneus ne sont pas bien gonflés ou vous avez un problème d'alignement de votre suspension. Les pneus trop usés de cette façon devraient être remplacée éventuellement. Évidemment, s'il n'y a plus du tout de crampons n'importe où sur le pneu ou si vous voyez la broche métallique de la carcasse du pneu, il faut les changer immédiatement puisqu'ils ne sont pas sécuritaires.

Dernière chose à vérifier pour les pneus, la pression de gonflage. De grâce, ne vous fiez pas à la pression inscrite sur le flanc de vos pneus. Ceci n'est pas la pression à laquelle ils doivent être gonflés, mais la pression maximum qu'ils peuvent endurer avant un risque d'éclatement. La bonne pression de gonflage est fournis par le manufacturier de votre voiture. Vous pourrez trouver l'information facilement dans l'embrasure de la porte du conducteur ou parfois dans la porte du coffre à gant. Dans tous les cas, l'information est disponible dans la manuel de l'utilisateur.

Certain aime bien faire leur propre changement d'huile moteur ou vous pourriez être tenté de le faire vous même puisque vous avez amplement le temps. Voici quelques raisons pourquoi vous devriez vous abstenir. La première en est une pécunière puisque le tout vous coûtera plus chère que chez votre garagiste habituel. Ce dernier achète son huile en vrac et la paie donc beaucoup moins chère que vous. C'est aussi une opération de base pour lui et c'est une occasion de vous mentionnez d'autres travaux qu'ils pourraient faire sur votre voiture. Donc, normalement, le tout est assez abordable puisque cela lui amène de la nouvelle clientèle. Ce sera aussi beaucoup plus facile de prouver que le travail a été fait correctement en cas de réclamation de garantie. Finalement, au Québec, les huiles usées doivent être récupérées par la SOGHU. Vous devrez donc récupérer toutes les huiles que vous changez et les amener dans un éco-centre ou autre endroit qui accepte ce genre de déchet. Vous devrez aussi acquitter des droits à la SOGHU se faisant. Certains pourraient être tentés de se débarasser eux-même de leurs huiles. Il y a plein de raisons environementales de ne pas le faire, mais si ce n'est pas assez évident pour vous, vous vous exposez à des amendes de plusieurs milliers de dollars. Tout ça pour sauver environ 50-60$ chez votre garagiste du coin.

Néanmoins, rien ne vous empêche de valider la quantité d'huile moteur restante et sa qualité. Dépendant de la température, je dirais 15 deg. celsius et moins, il est préférable de faire rouler le moteur jusqu'à ce qu'il soit à température avant de vérifier le niveau d'huile moteur. Important, le tout se fait moteur éteint. Si vous venez de le démarrez, attendez quelques minutes le temps que toute l'huile resdescende dans le carter («panne à huile»). Ensuite, sortez la baguette de niveau d'huile moteur. Elle est souvent jaune et aura un petit icône dessus. Si vous n'êtes pas certain, référez-vous à votre manuel d'utilisateur. Une fois la baquette sortit, essuyez la avec un chiffon et remettez-la à son endroit. Ensuite, ressortez-la. Ceci vous assure que votre lecture sera bonne. Le niveau d'huile doit se situer entre le trou le plus bas qui indique un manque d'huile flagrant et le trou le plus haut qui indique que votre carter d'huile est à capacité. Souvent, il y aura une indication sur la baquette pour vous guider. Si le tout est entre les deux, c'est ok. Ne succomber pas à la tentation de remettre de l'huile parce qu'il n'y en a pas jusqu'au trou du haut exactement. Trop d'huile moteur peut être tout aussi dommageable pour votre moteur que pas assez. Si vous pensez que votre niveau d'huile est anormale, n'hésitez pas à amener votre véhicule chez votre mécanicien de confiance. Petite note sur les véhicule plus modernes qui sont munis de détecteur électronique de niveau d'huile. Si c'est le cas de votre voiture, ne perdez pas votre temps à vérifier le tout vous même et fiez vous simplement aux indications de votre tableau de bord.

Le niveau d'huile doit être bon, mais la qualité doit y être aussi. Une huile moteur usé est noire et moins visqueuse. Je compare souvent la couleur et la viscosité d'une huile propre à notre bon vieu sirop d'érable. Si ça ressemble à ca tout est beau.

Une forte odeur d'essence n'est pas normale et indique des dommages aux pistons du moteur. S'il y a ce qui ressemble à de la mayonnaise sur la baquette ou sous le bouchon de remplissage, c'est que le joint de culasse («gasket de tête, head gasket») est défectueux et que du liquide de refroidissement («prestone») se mélange à l'huile moteur .

Pendant que vous êtes sous le capot c'est une bonne idée de vérifier les autres éléments de votre moteur qui sont accessibles. Vous pouvez valider le niveau et l'état de votre liquide de refroidissement. Normalement, votre voiture sera équipée d'un réservoir d'expansion. Le niveau de liquide de refroidissement doit se situer entre les deux marques sur ce réservoir. Sinon, pour un radiateur plus ancien, du liquide de refroidissement doit être visible en dévissant le bouchon de remplissage. Le tout se vérifie moteur éteint et froid. Le liquide de freins (huile à frein) doit être au bon niveau. Encore une fois, se fier aux marques sur le réservoir. Le liquide doit aussi être jaune couleur pipi du matin. Un liquide en mauvais état sera plus grisâtre tournant vers le noir. Attention à ce liquide car il est très corrosif pour la peinture de votre voiture. Alors faites gaffe à ne pas en éclabousser partout.

Certains véhicules plus anciens ont une baguette pour vérifier l'huile à transmission automatique. Dans la plupart des cas, cette huile se vérifie moteur en route. Donc, soyez prudent pour ne pas vous brûler ou vous faire happer par des pièces tournantes du moteur. Suivez les instructions à la lettre. Elles seront soit sur la baguette soit dans votre manuel d'utilisateur. Une huile à transmission en santé sera aussi visqueuse que du miel et aura une jolie teinte rouge. Les véhicules plus modernes vérifient eux-même de façon électronique le niveau et la qualité de l'huile à transmission. Donc, si aucun avertissement n'apparaît au tableau de bord c'est que tout est ok.

Une fois le moteur éteint vous pouvez valider l'état de la courroie serpentine. Normalement, vous devriez pouvoir la tordre d'un quart de tour facilement. Soyez prudent ici pour ne pas trop la tordre et l'endommager. Vérifiez aussi l'état des rainures. Aucun fendillement ou coche ne doit être présent.

Ensuite, inspectez votre batterie. Assurez-vous que les pôles soient propres et dépourvus de vert de gris. Si tel n'est pas le cas, de la bicabornate de soude («petite vache») mélanger à de l'eau et une brosse à dent en plastique vous permettront de nettoyer le tout facilement. Attention au court-circuit!! Vérifier aussi le dispositif de rétention de la batterie et que les pôles soient bien solides. Une infiltration d'eau ou de vert de gris sous la batterie pourrait aussi décharger votre batterie à votre insus. À valider.

Dernière chose à vérifier sous le capot, le filtre à air du moteur. Inspectez le tout visuellement et surtout faites attention à la façont dont le tout se démonte. Dépendant du modèle de votre voiture cette opération anodine peut soudaiement se transformer en des heures de calvaires. Porter attention à la façon dont le filtre à air doit être installé. Ensuite, vérifier que la lumière passe facilement au travers dans le sens où l'air y pénètre. Si ce n'est pas le cas, remplacez le. Un petit coup d'aspirateur peut aussi faire des miracles à cet endroit. Faites simplement attention à ne pas endommager les capteurs qui se trouvent souvent sur la conduite d'air ou sur les pièces qui doivent être démontées.

Tant qu'à être dans les filtres, vérifier celui de votre habitacle (filtre à cabine, filtre à pollen). Après un rude hiver, il y a de fortes chances qu'il soit à remplacer. Comme il assure la qualité de l'air que vous respirez, il est important qu'il soit en bon état. Il ne vous protègera probablement pas du coronavirus, mais il vous protègera certainement du pollen et autres trucs allergènes qui son aspirès par votre climatisation. Un petit coup d'aspirateur à cet endroit aussi ne peut pas faire de tort.

Finalement, assurez-vous que toutes les pièces démontés pour votre inspection soient réinstallées convenablement. Il n'est pas supposé vous rester des boulons dans les poches. Démarrez votre moteur et assurez-vous que tout fonctionne comme avant. Profitez-en pour valider que toutes les lumièrs et phares fonctionnent. Vous êtes maintenant prêt pour un petit coup de savonnette, mais ce sera pour une autre journée. Oufff!! Vivement la p'tite 50!!