2010/12/16

Impression de conduite: 2011 Chevrolet Cruze LTZ.

Aujourd'hui on a droit à mon impression de conduite de la toute nouvelle Chevrolet Cruze. C'est probablement mon dernier essai d'un nouveau modèle avant le printemps. L'hiver est arrivé chez nous et les conditions hivernales sont loin d'être l'idéale pour tester une voiture surtout en ce qui attrait à la tenue de route et les performances. Ne vous inquiétez pas, j'ai amplement d'essai en banque pour durer l'hiver, c'est simplement que ce ne sera pas nécessairement des voitures qui sont toujours en vente. De plus, j'ai plusieurs idées pour d'autres articles. Alors, sans plus de tatouinages, on y va avec la Cruze et quelques nouveaux modèles qui sont sortis cette semaine.

Impression de conduite: 2011 Chevrolet Cruze LTZ.

Introduction.

Une petite révolution est en train de s'opérer chez GM. La Cruze est arrivée sur nos routes et annonce une ère nouvelle pour la compagnie américaine. Avec le moteur 1,4 L, c'est une des plus petites cylindrée qui fut offerte sur notre territoire depuis que Chevrolet existe. La mode ces temps-ci est au «downsizing», c'est à dire qu'on réduit la cylindrée au minimum et on ajoute un système de suralimentation quelconque pour rattraper la perte de puissance. Attendez-vous à voir beaucoup de ce genre de moteur dans les prochaines années. GM est le premier constructeur au Québec à offrir ce type de moteur dans la classe de la Cruze.

Pour ce qui est de la Cruze comme tel, vous avez peut-être déjà vu la publicité, qui nous affirme que la Cruze est déjà vendu dans plus de 60 pays à travers le monde. C'est effectivement le cas et la Cruze a été lancée au début de l'année en Europe. À cette époque je dois avouer que la presse automobile européenne n'a pas été très douce à l'égard de cette dernière. La Cruze était décrite comme une voiture ennuyante, manquant de performance et une génération derrière les offres de la concurrence. Le marché européen est très différent d'ici et là-bas la compétition est beaucoup plus féroce avec de très bonnes voitures disponibles sur le marché. Ce que je vous propose aujourd'hui c'est de vérifier si tout ça se traduit au Québec. En général les voitures adoptent des réglages différents dépendant du marché, alors tout reste à prouver.

Le modèle essayé, est le modèle le plus haute de gamme. Il s'agit, de la Cruze LTZ équipé du nouveau moteur 1,4 L turbo-compressé et la transmission manuelle. Malheureusement, au moment de mon essai les premières neiges commençaient à tomber, alors les conditions routières ne se prêtaient pas vraiment à un essai poussé de la tenue de route ou des performances. De plus, le véhicule était chaussé en pneus d'hiver alors cela faussait un peu les sensations au niveau de la suspension. Tout de même, au Québec, on peut difficilement oublier les tonnes de poudre blanche qui nous tombent dessus à chaque année, alors ça nous donne malgré tout une bonne idée de ce que la voiture est capable.

Finition et intérieur.

Là où GM a fait des pas de géant, c'est définitivement dans la qualité de l'habitacle de la Cruze. La finition est à des années lumières de ce que l'on retrouvait dans les anciennes Cavalier et Sunfire et la Cruze se distance allègrement de la Cobalt qu'elle remplace. L'habitacle est recouvert de plusieurs type de matériaux, pas seulement du plastique. On parle, entre autres, de cuir et de tissus. La qualité de ces matériaux est bonne sans être au niveau de Volkswagen, mais se compare avantageusement avec les concurrentes coréennes ou japonaises. L'assemblage est bien fait et le dessin de la planche de bord est moderne et sportif. Dans la version LTZ on a même des appliqués chromés sur le pourtour de la console centrale et les buses d'aération. Pour une fois le tout est bien réussi, sans faire trop plastique «tupperware».

Sur la version essayée, on a droit a des sièges recouvert de cuir. Les peaux de vaches semblent un peu mince et ne sont pas très agréables au toucher. Je m'imagine déjà en train de coller sur ces bancs durant les canicules de l'été. Néanmoins, ils sont confortables et offrent un bon support latéral. Par contre, les gens de plus grand tailles manqueront de support au niveau des jambes, la profondeur du siège étant trop courte. Outre ce défaut, le siège est ajustable de plusieurs façon ce qui permet de trouver une position de conduite idéale. Les pédales sont bien placés et permettent facilement le talon pointe. Le volant gainé de cuir est télescopique et ajustable en hauteur. L'espace pour la tête est amplement suffisant et les longs trajets peuvent être envisagés sans inquiétudes. La visibilité vers l'avant est excellente et sur les côtés aussi puisque les piliers A et B sont assez mince. Vers l'arrière ça se gâte un peu, mais c'est rien de dramatique et c'est dans la norme pour cette catégorie de voiture. Sur l'autoroute ou en ville, l'insonorisation est parfaite on entend seulement le bruit assez agréable du moteur lorsqu'on met la pédale au plancher.

À l'arrière, l'espace est caverneux et des adultes de bonnes tailles peuvent facilement y prendre place. Il y a suffisamment de dégagement au jambes pour ne pas importuné le conducteur. La banquette arrière est recouverte de cuir comme à l'avant et elle est rabattable 60/40. Le coffre est de bonne dimension et une fois les bancs rabattus il n'y a pas vraiment grand chose, sauf peut-être une baleine à bosse, qui ne pourra prendre place à l'intérieur de celui-ci. Comme toujours chez GM le système de son est très performant. Le lecteur CD est équipé d'une prise USB et d'une prise auxiliaire compatible iPod et il peut lire des fichiers MP3 et WMA directement sur un CD. Le standard Bluetooth est aussi intégré. Les hauts parleurs sont relativement puissant, du moins pour une voiture de cette gamme, et la qualité est bonne.

Tenue de route et performance.

La Cruze LTZ est équipé d'un tout nouveau moteur chez GM. Il s'agit d'un moteur européen développé en collaboration avec Opel, le EcoFlex Turbo. C'est un 4 cylindres en ligne d'une cylindrée de 1,4 L. Il est équipé d'un double arbre à cames en tête, de tubulures d'admission double et active «TwinPort» et de la distribution variable sur la came d'admission. De plus, le moteur bénéficie des services d'un turbo-compresseur. Toute cette quincaillerie donne de bon résultats au banc de puissance. Cette dernière s'établit à 138 Hp à 4 900 tr/min. et le couple quant à lui, s'établit à 148 lb-ft sur un plateau allant de 1 850 à 4 900 tr/min. Le rupteur entre en action à 6 000 tr/min. L'EcoFlex est en équipement standard avec la version LTZ, mais les versions plus bas de gamme reçoivent un moteur Ecotec de 1,8 L bon pour 136 Hp et 123 lb-ft. Le 1,4 L étant seulement disponible en option. Malheureusement, je n'ai pas pu essayer le moteur Ecotec.

À l'usage, le 1,4 L est très plaisant, il n'hésite pas à monter dans les tours. On ne se rend absolument pas compte qu'on a seulement 1,4 L sous notre pied droit et ce que certains appellent le «turbo lag» est complètement absent. Vous savez pas c'est quoi le «turbo lag»? Je vous explique brièvement. Un turbo-compresseur utilise la pression des gaz d'échappement pour fonctionner. On doit donc avoir un minimum de pression pour que le turbo envoi son air dans le moteur. Dépendant de la grosseur de la turbine et d'autres facteurs, le turbo entrera en action à partir d'un certain régime moteur et à partir d'un certain degré d'ouverture du papillon des gaz. Cela crée un délai entre le moment où on mets le pied au plancher et où le moteur délivre sa puissance maximum grâce au turbo. Ce délai est ce que l'on appel le «turbo lag». Quand il est vraiment important, cela rend la voiture difficile à conduire ou peut même devenir dangereux. Dans le cas de la Cruze il est tout simplement inexistant. Quand on écrase l'accélérateur, la voiture accélère sans hésitation. Le moteur émet aussi une belle sonorité et qui, de plus, ne devient pas envahissante quand on circule sur l'autoroute. Avec la transmission manuelle les reprises sont très efficaces et les dépassements se font en un clin d'œil, même si le moteur reste très civilisé en ville. Les temps d'accélération sont de 9,1 secondes jusqu'à 100 km/h ce qui fait de la Cruze l'une des plus rapides de sa catégorie. La consommation y gagne aussi avec une valeur moyenne de 40 mpg.

J'ai essayé une voiture équipé de la transmission manuelle à 6 rapports. C'est une transmission correct, avec un mouvement précis et mécanique. On a pas affaire à une transmission sportive, mais elle fait amplement son travail tout en sachant se faire oublier. L'embrayage est mou comme de la guimauve comme la plupart des voitures de cette catégorie et bien qu'on est pas trop de difficulté à trouver le point de friction, plus de précision de ce côté aurait été apprécié. Une transmission automatique à commande manuelle est aussi offerte. Je n'ai pas pu tester cette dernière, mais les autres essais routier que j'ai pu lire n'était pas vraiment élogieux à son égard. Il semblerait que la transmission est de la difficulté à choisir le bon rapport au bon moment et qu'elle sape un peu la vivacité du moteur. Donc d'ici à ce que j'essaie cette transmission, je vous dirai donc de vous cantonner à la transmission manuelle puisqu'elle n'est pas trop difficile à vivre au jour le jour.

La direction est précise et bien dosé, ni trop lourde, ni trop légère. C'est une direction à assistance électrique et fait surprenant, on a aucun point mort au centre du volant. J'ai trouvé que le tout manquait un peu de transparence par contre, mais la voiture était sur pneu d'hiver alors le problème venait peut-être de ce côté. Néanmoins, quelques indices me laissent croire que la Cruze n'est pas un exemple de communication, la Mazda 3 fait beaucoup mieux de ce côté, même en hiver. La suspension est très bien calibrée. Elle absorbe autant les petites imperfections que les plus grosses et démontre une douceur de roulement exemplaire. Un gros défaut du châssis se situe au niveau du freinage. On a quelques millimètres de déplacement sur la pédale qui ne donnent aucun résultat. On a donc tendance à appuyer plus fort que l'on ne devrait et c'est plutôt désagréable. De plus, le système ABS semble très prompt à agir. Je ne saurais vous dire si c'est moi qui appuyait trop fort sur la pédale ou si c'est un problème au niveau de la calibration, mais c'est définitivement un défaut de conception et c'est agaçant.

Fiabilité.

On a pas vraiment rien à signaler de ce côté. Par contre, le modèle vient tout juste d'être commercialisé alors on devra attendre quelques mois pour voir des hypothétique défaut se manifester. Comme je vous le disais plus haut, la voiture est déjà vendue ailleurs depuis un certain temps et il semblerait que la Cruze soit assez fiable. Une chose doit être mentionné par contre, le sous-basement du châssis est dépourvu de tout scellant et certaines poutrelles ont leurs extrémités ouvertes aux éléments. Cela n'augure pas bien pour notre climat, surtout que l'épaisseur des tôles utilisées semblent plutôt mince. Cela reste de l'acier galvanisé, mais le calcium et le sel qu'on retrouve sur nos routes en hiver est très agressif côté corrosion. À surveiller de près.

Conclusion.

Au final, la Cruze est une très bonne voiture, elle est bien faite, performante et agréable à conduire. Elle offre un excellent rapport qualité prix et offre une très bonne alternative aux voitures coréennes comme la Forte et l'Elantra. Reste à savoir si vous êtes prêt à faire confiance à GM au niveau de la fiabilité. Moi je n'ai aucun doute de ce côté, mais les vieilles habitudes sont difficiles à perdre. La note que je décerne à la Cruze pour la fiabilité est temporaire et est du à la façon plutôt ordinaire dont le châssis est protégé. S'il résiste bien à nos hiver, alors on aura plus de soucis à se faire avec cette voiture.

Design et finition: 4/5
Moteur et performance: 4/5
Tenue de route et confort: 4/5
Fiabilité: 2/5

Total: 14/20



(Fin de l'essai routier.)

2011 BMW Série-1 coupé et cabriolet.

BMW revoit quelques petits détails cosmétiques sur sa compacte de luxe. Avec la sortie de la Série-1 M Coupé, on rajeunit la face avant et arrière ainsi que l'intérieur pour se mettre en diapason avec cette dernière. La mécanique demeure inchangée, alors je vous présente seulement la galerie de photos que BMW nous a fournit.





2011 Holden Commodore VE Série II et WM Série II.

Peut-être ne connaissez-vous pas la compagnie Holden. Il s'agit d'une compagnie australienne qui vend ses produits exclusivement dans cette région. Par contre, la compagnie appartient à General Motors et partage plusieurs de ses moteurs et de ses châssis avec le géant américain. Au Québec, la Holden Commodore a été vendu sous la dénomination Pontiac G8 jusqu'au moment où la filiale de GM ferma ses portes. Certains modèles de Holden sont toujours vendus en Europe sous la marque Opel et Vauxhall au Royaume-Unis. La Commodore utilise soit un V6 de 3,6 L à injection directe ou un V8 de 6,0 L pour les versions plus performantes. La voiture est disponible en version berline 4 portes, familiale 5 portes et en pick-up 2 portes, que les australiens appellent «Ute». Le «Ute» est semblable au El Camino qui fut vendu pendant un certains temps ici, mais évidemment avec un style plus moderne. Une pléthore de versions et de modèles sont disponibles et la liste serait trop longue pour vous en faire une énumération ici. La Série II est en fait une cure de jeunesse de l'ancienne génération, avec une nouvelle face avant et arrière et un intérieur redessiné quelque peu. De nouveaux équipements plus modernes prennent place dans l'habitacle, tel un système mains-libres Bluetooth, une audio compatible USB et iPod ainsi qu'un disque dur de 15 gig en option. Vous pouvez admirer la bête ci-dessous et lisez plus bas pour la version disponible en Europe. Ce ne sera pas disponible au Québec.



2011 Vauxhall VXR8.

Comme je vous le disais plus haut Holden vend ses produits en Europe. L'un de ceux-là, qui reprend par le fait même la plate-forme de la Commodore, est la Vauxhall VXR8. Il s'agit d'une berline sport équipé d'un V8 de 6,2 L GM LS3 directement sortit de la Corvette. Ce moteur développe 431 Hp et 405 lb-ft de couple dans la Vauxhall et c'est suffisant pour amener la voiture à 100 km/h en 4,9 secondes. La vitesse maxi s'établit à 250 km/h, mais le tout est limitée électroniquement. La suspension est modifiée pour 2011. On parle de jambes de force MacPherson à l'avant et de suspension multi-bras à l'arrière, ce qui était déjà le cas auparavant. Par contre, les amortisseurs reçoivent un niveau liquide de remplissage qui contient des petites particules magnétiques. Ces particules réagissent à un courant électrique en affermissant l'amortisseur. C'est le fameux système Magnetic Ride Control de GM qui équipe la Corvette ZR1 entre autres. Deux types de transmissions sont offertes, les deux ayant 6 rapports. On parle d'une transmission manuelle et l'autre automatique avec des commandes manuelles. Ces deux transmissions envoient le pouvoir à différentiel arrière à auto-blocage mécanique.

L'intérieur de la voiture est aussi revu avec des nouveaux équipements pour suivre l'évolution des technologies de l'information. Fait intéressant, la VXR8 est équipé du logiciel MOTEC i2. Il s'agit d'un système d'enregistrement de données de télémétrie qui permet aux propriétaires de télécharger les dites données sur son ordinateur ou son portable pour analyser ses performances sur circuit. La VXR8 sera disponible au Royaume-Unis à partir de fin décembre 2010. Nous autres pauvre petit québécois devront se contenter de la Pontiac G8 GXP qui était une copie conforme de la VXR8, mais qui n'est malheureusement plus vendu dans les concessionnaires. Voici donc quelques clichés de la VXR8.

2011 Vauxhall VXR8 2011 Vauxhall VXR8 2011 Vauxhall VXR8 2011 Vauxhall VXR8 2011 Vauxhall VXR8 2011 Vauxhall VXR8

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